Les députés du parti au pouvoir et leurs alliés ont nié avoir fait publier un projet de proposition de loi appelant à l’organisation d’un référendum pour modifier la Constitution. Par contre les 81 députés demandent au président Blaise Compaoré d’user de ses prérogatives constitutionnelles pour convoquer un référendum pour une révision constitutionnelle.
Achille Tapsoba, premier vice-président du groupe parlementaire du parti au pouvoir le souhaite aussi. « La classe politique a l'obligation d'entendre le peuple, explique Achille Tapsoba. Et de respecter la décision du peuple. C’est la-dessus que nous voulons nous accorder. D’où cet appel que nous lançons au premier magistrat : il faut aller interroger le peuple souverain parce que ses décisions sont sans appel. »
L’Union pour le progrès et le changement, le parti de Zephirin Diabré, chef de file de l’opposition burkinabè a dénoncé, cet appel au référendum du parti au pouvoir une semaine après une rencontre entre les responsables des deux partis.
Adama Sosso, secrétaire général de l’UPC, n'en veut pas : « L’UPC soutiendra sans failles toute action décide par l’opposition politique visant à faire échec à la tenue d’un référendum sur la révision de l’article 37 et à lutter contre la mise en place du sénat. Rappelant que l’article 37 est le fruit d’un consensus historique. » Même si parti au pouvoir et opposition se disent toujours ouverts au dialogue, chaque camp reste fidèle à ses positions.