Au moment où le pays est partagé entre partisans et opposants à la tenue d’un référendum sur la limitation du mandat présidentiel, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) s’est réunie ce week-end. A l’issue de ce premier congrès ordinaire, l’UPC, la deuxième force politique du Burkina Faso à l’Assemblée nationale se prépare pour la conquête du pouvoir en 2015.
Sans cacher les ambitions du parti, Zéphirin Diabré a annoncé que l’UPC désignera bientôt son candidat pour la présidentielle de 2015 : « 2015 c’est l’année de l’élection présidentielle et le rendez-vous plus qu’historique de l’alternance. En tant que parti majeur de notre échiquier politique, l’UPC ne peut pas et ne doit pas rater ce rendez-vous. Nous allons nous réunir bientôt en congrès extraordinaire pour désigner votre candidat ».
Selon le président de l’Union pour le progrès et le changement, il faut que le parti soit techniquement prêt à travailler pour évoluer du statut de parti contestataire à celui d’un parti gestionnaire car, dit-il : « il sera plus difficile de réussir l’alternance que le changement, tant les attentes des Burkinabè sont immenses ».
Et de s’expliquer : « Quand on est opposant on est d’abord contestataire on dit non au Sénat, non au référendum. Pendant qu’on dit ça, il faut se préparer pour que le jour où les Burkinabè vous donnent le pouvoir vous puissiez rapidement commencer à travailler et mettre à nouveau des réformes et avoir des résultats. C’est pour cela que je dis qu’il est plus facile et il sera plus facile à l’opposition de réussir l’alternance que le changement ».