Effondrement d’un immeuble à Lagos: Pretoria envoie des experts

Au Nigeria, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des corps après l’effondrement, la semaine dernière, d’une église évangéliste. L'immeuble qui s'est effondré à Lagos faisait partie des bâtiments de l'Eglise du télévangéliste T.B. Joshua, The Synagogue Church of All Nations (Synagogue Eglise de toutes les Nations). Le bilan est encore incertain mais les autorités sud-africaines ont annoncé mardi soir que 67 ressortissants sud-africains se trouvaient parmi des victimes.

Un avion en provenance de Lagos s’est posé, ce mercredi 17 septembre, à l’aéroport de Johannesburg avec à son bord des rescapés de la Synagogue Eglise de toutes les Nations. Le bâtiment qui s’est effondré était une auberge pour les fidèles étrangers du prêcheur nigérian T. B. Joshua. Selon Pretoria, au moins cinq groupes d'adeptes sud-africains se trouvaient en pèlerinage au Nigeria au moment du drame, soit environ 300 personnes. Les autorités sud-africaines ne peuvent cependant pas confirmer que tous ces adeptes se trouvaient dans le bâtiment en question.

L’église de T.B. Joshua est populaire en Afrique du Sud. De nombreux pasteurs évangélistes et leurs adeptes suivent ses services religieux à la télévision. En effet, l’église a sa propre chaîne de télévision, diffusée par satellite dans toute l’Afrique australe. De nombreuses personnalités sud-africaines lui ont déjà rendu visite au Nigeria. A commencer par le turbulent Julius Malema, leader du parti populiste, les Combattants pour la Liberté Economique. Dans la région on compte également l’ancienne présidente du Malawi, Joyce Banda, l’ancien Premier ministre du Zimbabwe Morgan Tsvangirai, en passant par un ancien joueur de rugby de l’équipe nationale sud-africaine, Jaco van der Westhuizen. En Afrique du Sud, des agences de voyage sont également spécialisées dans les pèlerinages vers ce lieu de culte.

Pour Humphrey Mogashoa, spécialiste de l'histoire religieuse à l'université de Pretoria, les églises évangélistes notamment nigérianes sont en constantes augmentation en Afrique du sud. On en compterait plus d’une centaine. Souvent installées à la périphérie des grands centres urbains, elles recrutent surtout parmi les classes moyennes noires et notamment les jeunes. Ce mercredi soir, Pretoria n’avait toujours pas davantage de précisions sur le nombre exact de victimes. Le gouvernement a annoncé avoir envoyé une équipe d’experts pour identifier les corps de ses ressortissants, car le bilan pourrait encore s’alourdir.

Partager :