Ecosse: les promesses de Gordon Brown pour éviter un Royaume désuni

Gordon Brown s’est chargé, lundi 8 septembre au soir, de proposer un calendrier pour accorder plus de pouvoirs au Parlement d’Edimbourg. Après le choc provoqué par l’avance des partisans de l’indépendance dans un sondage, les défenseurs de l’union espèrent ainsi convaincre les électeurs écossais de voter « non ».

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Gordon Brown a fait la promesse ce lundi soir d’une nouvelle loi offrant une dévolution maximum à Edimbourg. Le coup d’envoi de cette loi serait donné dès le 19 septembre dans le cas, bien sûr, d’un vote contre l’indépendance lors du référendum.

L’ancien Premier ministre travailliste, lui-même Ecossais, a établi un calendrier qui inclut une vaste consultation à la fin du mois d’octobre suivie de la publication assez ambitieuse d’un programme dès la fin du mois de novembre et enfin d’un projet de loi en janvier prochain.

Ce qui permettrait aux vainqueurs des élections législatives de mai 2015 d’introduire cette loi dans la foulée. Gordon Brown a promis des transferts de pouvoirs en matière de dépenses publiques, d’impôts et d’avantages sociaux, et cela dans douze domaines différents comme les transports, les infrastructures et les emplois écossais.

Appâter les Ecossais

L’ancien leader travailliste a estimé que ces propositions étaient ce qui se rapprochait le plus d’une fédération et il bénéficie du soutien des trois principaux partis politiques à Westminster. Conservateurs, travaillistes et libéraux-démocrates doivent d’ailleurs officiellement donner leur blanc-seing ce mardi. Néanmoins, la teneur exacte de cette loi reste très vague et les partisans de l’indépendance n’y voient, eux, qu’une tentative bien tardive d’appâter les Ecossais.

Choix fondamental

Cependant, Gordon Brown a averti que les électeurs devaient faire un choix fondamental entre une séparation irréversible et un Parlement écossais plus puissant : « Vous n’avez pas à décider si nous devons être une Nation, nous le sommes déjà, ou si nous devons avoir un Parlement, nous l’avons déjà ou encore si nous devons bénéficier de plus grands pouvoirs, nous les aurons ; vous devez décider si vous voulez après toutes ces années rompre tout ce qui nous lie au reste du Royaume-Uni. Et je pense que les gens vont décider qu’ils ne veulent pas briser tous ces liens. »

Face à la montée du « oui », le Premier ministre conservateur David Cameron, son allié libéral-démocrate Nick Clegg et le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband, ont annoncé qu'ils se rendraient le 10 septembre en Ecosse afin de défendre l'intégrité du Royaume-Uni. « Nous sommes mieux ensemble au sein du Royaume-Uni », ont déclaré ces trois responsables politiques dans un communiqué commun;

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