Une semaine après un accord de sortie de crise pour le Lesotho, celui-ci vole en éclat. Le Premier ministre Thomas Thabane a annoncé ce lunbdi matin qu’il ne rouvrirait pas le Parlement comme prévu le 19 septembre. Il s’agissait de la principale demande de ses partenaires au sein de la coalition au pouvoir. Et le Premier ministre s’y était engagé lors de la négociation organisée sous l’égide de l’organisation régionale, la SADC à Pretoria.
Mais pour Thomas Thabane, la situation n’est pas suffisamment stable. En effet, le général Kamoli, ancien chef de l’armée congédié par le Premier ministre, refuse toujours de quitter son poste. Le week-end dernier, celui-ci a saisi des armes et s’est enfui dans la montagne avec une unité d’élite.
Pour Thabane, pas question donc de rouvrir le Parlement. D’autant qu’il accuse son rival au sein de la coalition, le vice-Premier ministre Mothejoa Metsing, d’avoir soutenu la tentative de coup d’Etat du 30 août. Cette décision du Premier ministre remet sérieusement en cause l’accord de sortie de crise signé à Pretoria. Et ce n’est pas de bon augure pour la suite. Une décision suffisamment inquiétante en effet pour que le président sud-africain Jacob Zuma, qui a négocié l’accord signé il y a 8 jours, annonce une visite au Lesotho dès ce mardi 9 septembre.