Les négociations ne semblent pas prêtes d’aboutir. Ce week-end, le général Kamoli aurait saisi des armes dans les arsenaux de l’armée et se serait enfui dans la montagne avec ses soutiens. Il aurait en sa possession de l’artillerie, des mortiers et des armes légères.
Dans une interview dimanche, le nouveau chef de l’armée a tenu des propos alarmistes. Le général Mahao estime qu’il ne reste « plus d’options » et qu’une opération militaire est désormais inévitable. Selon lui, le général Kamoli se prépare « à des opérations défensives et offensives ». Même s’il est pour l’heure difficile de savoir combien d’hommes exactement lui sont fidèles.
Unité d'élite
Le général évincé contrôlerait notamment une unité d’élite des forces spéciales comptant 40 hommes très entraînés. La situation est complexe selon le nouveau chef de l’armée, qui a demandé le soutien militaire de la SADC, l’organisation sous-régionale, même si celle-ci a déjà écarté cette option la semaine dernière. Le général Mahao se dit quant à lui persuadé que la stabilité du Lesotho dépend de la stabilité de l’armée.
De son côté, le pape François a relayé ce week-end l'appel pour la paix lancé par les évêques du Lesotho. François a condamné « chaque acte de violence » et prie pour que « dans le Royaume du Lesotho soit rétablie la paix dans la justice et la fraternité ».