« Cette affaire a été utilisée comme prétexte pour pouvoir m'arrêter », accuse Hama Amadou, réfugié en France, qui dénonce un « dossier politique ». « La finalité, je la connais : il s'agit de m'emprisonner quelques jours afin de m'empoisonner », affirme le président du Parlement nigérien dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Interrogé sur une éventuelle implication du président Mahamadou Issoufou dans ce supposé projet d'assassinat, il répond : « J'en suis convaincu ». « Je sais qu'ils ont cette intention macabre. Il y a quelques semaines, ils ont tiré sur mon domicile et ont enlevé les gardes affectés à ma sécurité. C'est pour cela que j'ai quitté le Niger », insiste-t-il.
Hama Amadou dément une nouvelle fois toute participation de lui ou de son épouse à un trafic international de bébés. « Si le président Issoufou veut m'extrader, il sera bien obligé de transmettre aux autorités françaises le dossier sur la base duquel il aura engagé un mandat d'arrêt international contre moi. Ici, j'aurai au moins la chance de bénéficier d'un examen objectif de la part des juges. Je suis convaincu que ce dossier ne contient rien », assure Hama Amadou.