Il aura fallu dix-huit mois pour que le pétrolier norvégien Statoil, partenaire de l'Algérien Sonatrach et du Britannique BP sur le site d'In Amenas, reprenne les rotations ordinaires de son personnel.
Le groupe a mis en place de nouvelles mesures sécuritaires. L'organisation entre les trois partenaires a notamment été remodelée et la coordination avec les autorités algériennes renforcée. Il faut aussi réparer un train de production endommagé lors de l'attaque pour revenir au plein régime. Un objectif aujourd'hui fixé pour la fin de l'année.
Le complexe d'In Amenas représente environ 15% des exportations de gaz du pays. L'Algérie est le neuvième producteur au monde de cette ressource dont elle dépend cruellement puisque les hydrocarbures représentent 98% de ses recettes.
La reprise d'une activité normale à In Amenas tombe à point nommé. Pour compenser la baisse des importations algériennes, l'Europe s'était tournée entre autres vers la Russie et la Libye. Deux pays aujourd'hui au coeur de conflits armés.