L’aéroport de Tripoli, ou plutôt ce qu’il en reste, a changé de maîtres samedi. Des hommes en tenue militaire, d’autres en civil paradent sur des avions. Les bras tendus vers le ciel, un grand sourire et souvent une arme à la main, voilà les photos postées sur les pages des milices qui ont conquis l’aéroport samedi.
Une victoire symbolique, l’aéroport est inutilisable dans l’état, mais aussi une prise de territoire. Ces milices, regroupées au sein de l’opération «Aube de la Libye» sont pour la plupart issues de Misrata mais aussi d’autres villes de l’ouest libyen qui leur sont alliées.
Les bombardements aériens effectués par des avions non identifiés n’ont donc pas réussi à affaiblir suffisamment leurs positions. Les milices proches des islamistes accusent, elles, les Emirats et l’Egypte d’avoir conduit ces raids aériens.
Samedi soir, le porte-parole de l’ancien parlement, le Congrès général national, a annoncé que ce dernier reprendrait ses activités.
Au même moment, dans l’est du pays, à Tobrouk, le parlement élu en juin et dominé par les anti-islamistes a élu un nouveau chef d’état-major. La Libye risque donc de se retrouver de facto avec deux parlements, un à Tripoli dominé par les islamistes et dont le mandat est terminé, et un autre à l’est, récemment élu.