Tchad: les habitants de Ndjamena confrontés aux inondations

Au Tchad, c’est la saison des pluies. Une saison de galère pour les habitants des villes. Ces derniers sont souvent confrontés aux inondations qui sont devenues, au fil des années, cycliques. C’est par exemple le cas de la ville de Ndjamena.

Ici, un homme qui évacue de l’eau d’une concession ; là, c’est à l’aide d’une motopompe qu’on essaie de faire couler plus rapidement les eaux et, plus loin, c’est en file indienne, accrochés aux murs, que l’on tente d’éviter la flaque d’eau qui bloque le passage.
Le spectacle est habituel en saison de pluie dans la capitale tchadienne mais cette année, après seulement deux grosses pluies, la situation est critique, comme en témoigne cet habitant, au micro de RFI.

« L’eau est rentrée dans les maisons. Nous étions déjà au lit et l’eau est arrivée directement dedans. C’était terrible. Nous sommes restés debout jusqu’au petit matin. Hier et aujourd’hui, nous continuons à travailler », dit-il.

D’autres Ndjaménois accusent la mauvaise construction des travaux de voiries urbaines. « Même un homme de la rue peut savoir qu’un caniveau avec 50 cm de profondeur, ce n’est pas un caniveau. C’est d’ailleurs ce qui fait que l’eau ne peut pas passer et est déversée directement sur nous », s’insurge cet autre habitant.

Cette année, la municipalité a essayé de curer les caniveaux de la ville quelques semaines avant la saison, pour l’évacuation des eaux.

Cependant, de l’avis des spécialistes, il faut beaucoup plus. Il faut de grands ouvrages et une importante cuvette pour recueillir les eaux de pluies qui tombent sur la capitale, car elle a été bâtie sur une plaine dont le niveau est en dessous de celui du fleuve Chari qui la côtoie d’est en ouest. 

Partager :