C’est le secrétaire général du MPS pour la ville de Ndjamena, Abakar Souleymane, qui s’est chargé de la tâche. Pour lui, lorsque Saleh Kebzabo affirme que le pouvoir fait tout pour marginaliser l’opposition, il ne dit pas vrai : « Si le jeu politique consistait réellement à ce qu’il prétend, monsieur Kebzabo ne se prévaudrait point de son pompeux label de chef de l’opposition. C’est parce que le jeu politique a été foncièrement démocratique, que son parti a pu enregistrer une dizaine de députés à l’hémicycle ».
Plus loin, Abakar Souleymane trouve inadmissible que l’opposant s’indigne contre la construction d’imposantes infrastructures dans le village du chef de l’Etat : « Il parle du camarade président. Le président Idriss Déby Itno s’occupe particulièrement de sa terre natale. Amdjaress, naguère hameau de quelques dizaines d’âmes, a été successivement transformé en moins de dix ans en village, canton, sultanat, où il en est le sultan. C’est lui qui dit ça. Voilà des propos qui témoignent de l’expression d’une jalousie indigne de quelqu’un qui aspire à diriger un pays ».
Enfin, le secrétaire général du MPS pour la ville de Ndjamena trouve irresponsable le fait que Saleh Kebzabo demande à ses militants d’empêcher les fraudes dans les bureaux de vote sans attendre le contentieux électoral. Avec cette passe d’armes, la bataille des élections prévues en 2015 et 2016 est bel et bien ouverte.