« Plus de cohésion dans l'action pour une plus grande efficacité », c'est ainsi que le ministre de la Communication - qui a été reconduit - présente ce nouveau gouvernement. Hassan Sylla souligne que plusieurs portefeuilles ont été fusionnés comme la Santé et l'Action sociale, l'Agriculture et l'Environnement, la Justice et les Droits de l'homme.
Des rapprochements qui vont de soi, selon le ministre de la Communication pour lequel il s'agit aussi de réduire le coût du fonctionnement de l'Etat en supprimant des postes « politiques », ministres, secrétaires d'Etat et leurs cabinets, mais pas de fonctionnaires. Ces fusions de portefeuille devraient permettre au contraire, toujours selon Hassan Sylla, de rendre plus disponible du personnel et de le réaffecter là où il y aurait des manques.
Le résultat de pressions financières ?
Saleh Kebzabo, l'un des principaux opposants, dénonce l'instabilité gouvernementale, avec des ministres qui n'ont « jamais la tête à leur travail ». Pour le président de l'UNDR, ce remaniement serait aussi une réponse au congrès de son parti qui, il y a quelques jours, avait plaidé pour une meilleure gestion de l'argent public et notamment la suppression d'un poste de ministre-conseiller à la présidence jusque-là attribué au secrétaire général du MPS, le parti au pouvoir, Adrien Beyom qui n'a pas été reconduit.
« C'est un gouvernement de combat complètement recentré sur le MPS et ses alliés les plus sûrs », souligne le président du parti FAR. Mais pour Ngarlejy Yorongar, ce remaniement serait un non-événement, pas de changement majeur. Il ne serait surtout que le résultat des pressions du FMI et de la Banque mondiale, car, explique cet opposant, le Tchad serait au bord de la cessation de paiement.