Doyin Okupe, l'un des porte-parole de Goodluck Jonathan, a réagi violemment. Selon lui, les familles de Chibok sont responsables de l'annulation de la rencontre, et elles seraient manipulées par des membres de partis d'opposition.
Les responsables du mouvement « Bring Back Our Girls » (« Ramenez nos filles ») rejettent fermement ses accusations. Selon Hadiza Usman, représentante du mouvement, les militants attendaient seulement que davantage de parents puissent les rejoindre à Abuja pour planifier une date de rencontre.
Pour les membres du mouvement comme Angus Ndirpaya, les arguments de la présidence sont tout simplement insultants. Pour sa part, elle considère que le président aurait dû se rendre sur place pour rencontrer les familles et ce il y a bien longtemps.
Goodluck Jonathan a tardivement planifié une éventuelle visite sur place à Chibok en mai, près d'un mois après l'enlèvement des 276 filles le 14 avril dernier, mais il l'a ensuite annulée. Les autorités affirment que la sécurité ne permet aucun déplacement dans l'Etat du Borno où sévit encore régulièrement Boko Haram.
Pour les observateurs de la vie politique nigériane comme Leena Hoffmann, chercheuse à Chatham House à Londres, la réponse brutale et insensible des autorités aux familles frappées par ce drame qui a ému le monde entier est contre-productive.
Selon le porte-parole du président, celui-ci a adressé une nouvelle invitation aux parents de Chibok, la rencontre pourrait avoir lieu « la semaine prochaine ».
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