L’enquête de moralité, c’est une multitude de questions, même les moins attendues. Le juge les a posées aux accusés dans tous les sens. Comme lors de l’identification, Marcel Ntsourou a été le premier à la barre. A la question de savoir comment il se portait, l’ex-numéro deux des services du renseignement a répondu sans tergiverser qu’il souffre d’un éclat de balle depuis les affrontements du 16 décembre 2013, lorsqu'il s'était retranché à son domicile avec une quinzaine de fidèles, après avoir été condamné à 5 ans de travaux forcés dans l'affaire des explosions de Mpila.
Ensuite, parlant de son comportement, l’ex-officier a dit être un homme dur et rigoureux, qui du moment où il était dans l’armée, refusait d’exécuter des ordres qui portent atteinte aux droits de l’homme.
Après son tour, est venu celui d’un combattant qui a balbutié sur toute la ligne. Il a été incapable de dire son âge et s’est trompé sur son cursus scolaire. Moins d’une vingtaine de personnes ont été entendues hier sur l’enquête de moralité. Pour accélérer les choses, à compter de ce vendredi 4 juillet, le juge va les interroger par groupe de trente par jour. Seuls ceux qui ont leur avocat dans la salle seront appelés.