Congo-Brazzaville: début du procès de Marcel Ntsourou

Au Congo-Brazzaville, l’ancien colonel Marcel Ntsourou se retrouve une nouvelle fois sur le banc des accusés. Cet ancien proche du président Sassou-Nguesso est poursuivi pour association de malfaiteurs, rébellion, coups et blessures volontaires, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre et de munitions. Des accusations faisant suite à des combats à son domicile en décembre 2013.

L’audience a débuté, ce mercredi matin, à 10h (heure locale) avec une image forte : dans la salle, tous les accusés, 114 au total, sont plus nombreux que les spectateurs. Ils arborent tous ou presque un gilet vert olive flanqué du numéro de leur matricule de prisonnier.

Le procès a lieu devant la Cour criminelle et dès l’ouverture de l’audience, le président de la Cour a procédé à l’identification des accusés, poursuivis entre autres pour rébellion, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre et munitions. L’ancien numéro deux des services de renseignements, Marcel Ntsourou considéré comme le principal accusé, a été le premier identifié. Lui ne portait pas de gilet comme ses co-accusés.

Procès-fleuve

En début d’audience, les avocats de la défense ont exigé que deux jurés, qu’ils ont récusés, quittent la salle, tout comme le procureur de la République. Leurs demandes ont été rejetées par le président de la Cour, qui a rappelé à tous que ce procès est un procès de droit commun et que « les débats devaient être sereins et sans débordement », a-t-il insisté.

Il règne dans la salle une discipline. Par exemple, personne ne reste debout. La police et la gendarmerie ont bouclé les axes d’accès au tribunal et filtrent les entrées. C’est un procès-fleuve auquel l’on doit assister dont l’épilogue est attendu pour le 20 août.

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