Les caravanes des nombreux candidats ont sillonné les 552 communes du Sénégal toute la journée. Quelques gros meetings également dans les grandes villes. C’est le cas dans la commune de Grand Yoff à Dakar où l’on va assister à la mère des batailles : le duel entre Khalifa Sall, maire socialiste sortant et la première ministre Aminata Touré, qui jouent tous les deux leur avenir politique.
A Grand Yoff comme à la médina, aux parcelles assainies et à Dakar Plateau, la campagne a été marquée par la montée des tensions. On l’a vue aussi à Rufisque, à Thies, à Ziguinchor à Kédougou ou encore à Matam. On a même parfois assisté à de véritables batailles rangées entre militants avec à la clé plusieurs dizaines de blessés.
Une campagne monotone
« Au final, rien de très grave, mais c’est décevant », commente un analyste. Ce phénomène est dû à la multiplication des listes, aux divisions fratricides au sein de la coalition gouvernementale ainsi qu‘à l’importance des enjeux pour tous ceux qui jouent leur poste et leur carrière.
« C’est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup de débat d’idées et que les promesses étaient toujours un peu les mêmes, reconnaît un candidat. Il y a 2 700 listes en compétition, il ne peut pas y avoir 2 700 programmes ! »