Ils étaient plusieurs centaines sous la chaleur d’un grand chapiteau blanc. C’est la première fois qu’autant d’acteurs politiques se disant opposés au pouvoir en place se rassemblent. Et pour Karim Tabbou, ancien leader du parti d’opposition du FFS, le Front des forces socialistes, c’est un succès. « Aujourd’hui, je pense que l’on est arrivé à un niveau de maturité politique tel que les partis ont des programmes et des visions différents, explique t-il, mais ils sont unis sur l’essentiel : poser les jalons d’un projet alternatif sérieux, qui soit capable de rendre espoir aux Algériens. »
Pas de polémique sur la participation du FIS
Dans la salle, il y avait même des membres du Front islamique du salut, le parti qui avait appelé à la résistance armée en 1992. Une présence qui fait polémique. Mais pour Lakhdar Benkhelaf, député d’un parti islamiste, cette polémique n’a pas lieu d’être. « On n’a aucun problème, aucun complexe, à inviter les gens du FIS parce que ce sont des gens qui ont vécu les problèmes des années 1990 », assure t-il. Et, interrogé par RFI sur le fait que le FIS est accusé d’être responsable de dizaines de milliers de morts durant les années de plomb algériennes, il répond, catégorique : « Tout le monde est responsable. »
A la fin de la journée, les participants ont promis de se réunir à nouveau très rapidement. De son côté, le Premier ministre qui s’exprimait devant le Sénat a estimé, lui, que « la transition était un faux problème ».