« Il devra prononcer 94 mots ». Voilà ce que titrait le journal arabophone El Khabar ce week-end. Aux yeux de nombreux Algériens, la prestation de serment de ce lundi 29 avril est synonyme d’épreuve pour Abdelaziz Bouteflika. Cette cérémonie, très réglementée par la Constitution, implique que le président s’adresse à un large public et prononce un discours précis.
Or, Abdelaziz Bouteflika est apparu jusqu'à présent soit à la télévision officielle, soit en fauteuil roulant. Cela a notamment été le cas le jour du vote, où il n’a pas fait de déclaration. La presse a d’ailleurs souligné que selon la loi algérienne sur les assurances sociales, l’état de santé du président correspond à un niveau d’invalidité 3, c’est-à-dire à un niveau pour lequel l’assistance d’un tiers est requise, niveau pour lequel il est impossible selon la loi d’avoir une activité salariale.
Abdelaziz Bouteflika sera-t-il capable de marcher, de parler, de prêter serment sur le Coran, comme l’exige la Constitution ? S’il en paraît incapable, le pouvoir algérien risque de cristalliser l’opposition contre lui.