Les consultations pour la révision de la Constitution s’annoncent compliquées. Elles n’ont même pas commencé qu'elles sont déjà polémiques. Le problème : la plupart des 150 invités ont décliné. C’est le cas de l’ex-candidat à l’élection présidentielle, Ali Benflis, mais aussi des partis qui avaient appelé au boycott, dont les partis islamistes et les deux partis historiques d’opposition, le FFS et le RCD.
Pourtant, certaines mesures prévues divisent. Abdelaziz Bouteflika a d’ores et déjà annoncé qu’il comptait constitutionnaliser le processus de réconciliation nationale, qui permet aux anciens terroristes d’obtenir l’amnistie. Une proposition qui a provoqué la colère des familles de disparus, qui manifestent encore chaque semaine.
Enfin, l’autre proposition phare du président est de limiter la présidence du pays à deux mandats. C’est Abdelaziz Bouteflika qui avait fait modifier la Constitution en 2008 pour se permettre de briguer autant de mandat qu’il le souhaitait. Ses adversaires dénoncent aujourd’hui des propositions de faux-semblants.