C’est au moyen de gaz lacrymogène que la police a dispersé les quelques dizaines de militants du FPI aux abords des bureaux de la Brigade de recherche… S’en est suivi un jeu du chat et de la souris entre la police et les pro-Gbagbo pendant au moins deux heures.
Plus de dix personnes ont été interpellées. Alors qu’il ne s’agissait que d’une convocation pour enquête, pourquoi les militants du FPI sont-ils allés stationner près de la Brigade de recherche ?
« Nous connaissons les méthodes qui sont utilisées dans ce pays et nous sommes venus soutenir notre président, explique Noël Kouassi Ayité, un responsable du FPI. Les militants sont calmes. Si ça devait dégénérer, ça ne viendra pas d'un militant du Front populaire ivoirien. Nous attendons qu'on le relaxe, tout simplement parce que nous sommes dans un Etat, disent-ils, de droit. »
La police a donc veillé à ce qu’il n’y ait pas d’attroupement près de la Brigade de recherche, où Pascal Affi Nguessan et ses trois camarades ont été interrogés toute la journée. Rien n’a filtré sur les raisons de ces auditions. Mais il y a peu de doute qu’elles soient liées à l’appel lancé par le FPI aux Ivoiriens de boycotter le recensement général de la population.
Lundi dernier, le gouvernement ivoirien a déclaré que « ceux qui appellent à des boycotts encourent des sanctions pénales ». Le même jour, le FPI avait déclaré que son appel au boycott du recensement avait été entendu.