Les shebabs sont les premiers suspects. Un mois après la mise en place de la nouvelle assemblée, en août 2012, ils avaient juré d'éliminer tous les parlementaires. Depuis, ces derniers sont des cibles. En décembre dernier, le parlementaire Feisal Warsamé Mohamed est mort dans l'explosion de sa voiture. Un autre, Cheikh Adan Mader, s'en était sorti indemne.
Le mode opératoire semble le même dans l'attaque de ce lundi matin. Selon la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), les deux députés Isak Mohamed Rino et Mohamed Ali s'étaient rendus à la Salam Bank, située dans le vieux quartier Hamar Weyni, près de la mer. A leur sortie du bâtiment, vers 9 h 45, heure locale, ils sont remontés dans leur véhicule qui a alors explosé.
« Attaque lâche »
Pour le porte-parole de l'Amisom, le colonel Ali Aden Houmed, la bombe, probablement accrochée à la voiture, a pu être actionnée à distance. Le Premier ministre Abdiweli Sheikh Ahmed a parlé d'une « attaque lâche, qui ne parviendra pas à stopper les progrès du pays ».
C'est tout un symbole : l'attaque de ce matin survient alors qu'hier, le président somalien a ouvert une grande conférence sur la sécurité organisée à l'hôtel Jazeera de Mogadiscio. Tout le gouvernement, des intellectuels et des organisations internationales sont réunis jusqu'à demain mardi pour chercher à contrer la menace shebab.