Le salaire brut du chef de l'Etat va passer de 30 000 dinars (un peu moins de 14 mille euros), à 10 000 dinars près de 4 500 euros.
Cela reste un salaire toujours considérable, étant donné que le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) est de 320 dinars, soit 150 euros, souligne le député de l'opposition Selim Ben Abdelsalem. Ce dernier se demande par ailleurs pourquoi a-t-il attendu deux ans pour rendre cette décision opérationnelle ? La décision coïncide avec l'entrée du pays en campagne électorale. Pour le député, cette réduction n'est que symbolique.
« C'est une manière d'amorcer une demande de sacrifice aux Tunisiens », estime pour sa part Ahmed Driss, directeur de l'Ecole Politique de Tunis. Il y voit un message à la classe moyenne pour soutenir le lancement d'une souscription nationale (annoncée par le gouvernement).
De « labeur» et de «sacrifice»
En pleine crise des finances publiques, Moncef Marzouki (cité par l'agence Tap) assure que « l'Etat doit être un modèle » et appelle d'ailleurs « toutes les parties à faire preuve de labeur et de sacrifice ». Mais il se veut aussi rassurant : « Les catégories pauvres et moyennes n'assumeront pas la plus grande part de cet effort ».
Autre solution annoncée : une série d'actions lancées par le gouvernement. Le gouvernement ne confirme ni infirme les rumeurs de baisse des salaires des ministres.