Tunisie: des finances publiques au plus mal

Les finances publiques tunisiennes sont dans un état critique, selon Nidhal Ouerfelli, le porte-parole du gouvernement tunisien, qui est également en charge des Affaires économiques auprès du Premier ministre. Le ministère tunisien des Finances a dû recourir à des mesures exceptionnelles pour couvrir les derniers salaires des fonctionnaires.

Malgré la stabilisation de la vie politique, l'Etat tunisien est quasiment à court de liquidités. La croissance économique est encore trop faible pour provoquer un boom des recettes fiscales.

Depuis le début de l'année, le déficit commercial s'est creusé. Les importations ont augmenté de près de 8 % et les exportations ont reculé. Le tourisme n'a pas encore, loin de là, récupéré de sa descente aux enfers après la révolution de 2011. Au premier trimestre 2014, les recettes touristiques n'ont augmenté que de 2 %.

Le pays conserve le soutien du FMI

Pour faire tourner la machine, le gouvernement compte sur des prêts internationaux - environ un milliard d'euros - qui ont déjà été promis. Mais il manque encore 270 millions d'euros à trouver d'ici le mois de juillet pour faire face aux dépenses de l'Etat. « C'est une alerte », estime un économiste tunisien qui met en cause la gestion du précédent gouvernement et le budget en déséquilibre que l'équipe actuellement au pouvoir a trouvé à son arrivée.

Cependant, à moyen terme, la situation pourrait s'améliorer. Fin mars, le FMI a décerné un satisfecit à Tunis et jeudi dernier, à Washington, la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde a renouvelé le soutien de son institution à la politique du gouvernement tunisien essentiellement destinée à attirer les investissements étrangers.

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