Près de 1 700 licenciements, plus de 300 départs à la retraite non remplacés, gel des recrutements et des salaires, le PDG de Tunisair, Rabah Jerad déplore un sureffectif et tente de retrouver l’équilibre budgétaire de sa compagnie en allégeant d’abord ses charges salariales. Il espère ainsi réaliser 230 millions de dinars d’économie (115 millions d’euros) dans les deux prochaines années.
Mais pour l’instant, Tunisair est déficitaire. Résultat net de moins 72 millions de dinars (35 millions d’euros) fin 2012. C’est un peu mieux qu’en 2011, le déficit avait alors atteint 55 millions d’euros, mais insuffisant : une crise amorcée dès 2009, avec la flambée des cours du pétrole et la baisse du tourisme en Tunisie depuis la révolution, n’a pas arrangé la situation.
La compagnie compte désormais engager une véritable restructuration en renforçant notamment son réseau : seize nouvelles destinations sont prévues en Afrique d’ici trois ans, ainsi que des vols vers New York et Montréal. Tunisair se prépare aussi à affronter la concurrence en Tunisie, face à l’ouverture du ciel aux compagnies low cost annoncées pour 2016.