Tous les éléments semblaient réunis la semaine dernière pour que la Cosatu éclate, avec le retour de son ancien secrétaire général, Zwelinzima Vavi, évincé en août, qui s’ajoute aux divisions entre syndicats pro et anti-Zuma. Une situation explosive, à quelques semaines seulement des élections.
Mais l’ANC a réussi à calmer le jeu et son vice-président Cyril Ramaphosa a même obtenu un « cessez-le-feu » d’un mois. Pour l’instant, rien ne bouge : le syndicat Numsa - qui a retiré son soutien à l’ANC - reste dans la confédération syndicale, tout comme le secrétaire général Zwelinzima Vavi.
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Dans les semaines qui viennent, une équipe mandatée par l’ANC va rencontrer chaque membre de la Cosatu pour tenter une médiation. Pas d’intervention directe, mais plutôt un rôle de « facilitateur », selon les responsables du parti. « Nous voulons une Cosatu forte », martèle le vice-président de l’ANC. Celui-ci assure qu’il ne veut pas imposer une solution, mais bien aider les syndicats à trouver une issue en interne.
Mais tout le monde au sein de la Cosatu ne voit pas d’un très bon œil cet accord provisoire qui permet surtout à l’ANC de gagner du temps et d’éviter les remous, juste avant les élections.