Zwelinzima Vavi, secrétaire général de la Cosatu, est soupçonné d'avoir eu des relations sexuelles avec une de ses jeunes collaboratrices qui l’a ensuite accusé de viol. Une enquête interne a été ouverte le mois dernier et Vavi relevé de ses fonctions. Mais sa suspension a créé une vraie fracture au sein de la confédération, ainsi qu’avec le parti au pouvoir, l’ANC. Car derrière le contrôle de la Cosatu, il y a surtout la menace politique qu’elle pourrait faire peser sur l’ANC et sur le président Jacob Zuma.
Un allié devenu encombrant
Ancien allié du président Zuma, Zwelinzima Vavi était devenu très critique vis-à-vis du gouvernement et de l’ANC, notamment au sujet de la corruption. Le scandale sexuel était donc une aubaine pour se défaire d’un ancien allié devenu trop indépendant. Plusieurs analystes politiques estiment que Vavi - très populaire auprès de la base - représentait une menace pour Zuma à sept mois des élections. D’autant plus, que la Cosatu représente près d’1,8 millions de membres et donc autant d’électeurs.