Afrique du Sud: la Cosatu vole au secours de Jacob Zuma

En Afrique du Sud, une semaine après la publication d’un rapport mettant en cause le président Jacob Zuma pour détournement de fonds publics, les attaques contre l’auteur de ce rapport n’en finissent pas. La médiatrice de la république a révélé que plus de 16 millions d’euros avaient été dépensés pour améliorer la sécurité de la résidence du chef de l’Etat. Elle a également révélé que certains travaux étaient personnels comme une piscine ou un centre pour visiteurs. Depuis, pas un mot de la présidence. En revanche, les alliés du président se mobilisent.

Après le parti au pouvoir - l’ANC - la Ligue des femmes, la Ligue des jeunes et le parti communiste, c’est maintenant au tour de la fédération syndicale Cosatu de voler au secours du président Zuma. La Cosatu a salué le rapport de la médiatrice condamnant les dépenses excessives et appelant à sanctionner les responsables, tout en se gardant bien d’impliquer le président. Pour Patrick Craven, porte-parole de la Cosatu, le président Zuma n’est pas responsable.

« Il y a eu mauvaise gestion, incompétente, et probablement corruption. Et c’est important justement de ne pas se faire distraire par des sujets hors propos comme la demande de destitution du président faite par l’opposition. Cependant, la façon dont cette affaire a été traitée par la presse, on a l’impression que le président a reçu de l’argent. Or, le rapport de la médiatrice ne dit pas cela mais qu’en effet il y a eu bénéfices d’ordre matériel », a déclaré le porte-parole de la Cosatu.

Le président sud-africain est accusé d'avoir violé le code éthique qui l’engage à ne pas gaspiller l’argent de l’Etat mais pour la Cosatu, ce n’est pas une raison pour le destituer. La confédération ajoute que de toute façon, le rapport de la médiatrice n’est pas au-dessus de l’enquête effectuée par le gouvernement et que celle-ci a conclu que tous les travaux effectués dans la résidence du président étaient d’ordre sécuritaire.

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