L’accusation veut toujours prouver que la mort de Reeva Steenkamp est le résultat d’un meurtre prémédité. Oscar Pistorius chancelant, et toujours aussi émotif, s’en est tenu tant bien que mal à la version de l’accident.
Le procureur Gerrie Nel est surnommé « le bulldog » en Afrique du Sud. Frontal, agressif, il a cherché à confronter Oscar Pistorius à ses actes, dès le début de son interrogatoire.
Le procureur : Vous avez tué une personne c'est bien ça..? Demande le procureur.
Pistorius : J'ai fait une erreur.
Procureur : Vous avez tué Reeva Steenkamp. C’’est ça que vous avez fait.
Pistorius : J'ai fait une erreur.
Procureur : Quelle erreur ? Vous l’avez tuée ! Vous avez tiré et vous l'avez tuée ! Pourquoi ne prenez-vous pas vos responsabilités ?
Le procureur s’est ensuite concentré sur les intentions d’Oscar Pistorius au moment de tirer sur la porte de la salle de bain derrière laquelle se trouvait sa petite amie. Alors que le sportif continue de clamer qu’il s’agissait d’un accident, le procureur insiste.
Procureur : Avez-vous tiré sur ce supposé « cambrioleur » avec la volonté de tuer ?
Pistorius : A ce moment, je croyais que quelqu’un allait (sortir des toilettes pour) m’attaquer. J’ai eu peur, je n’ai pas réfléchi avant de vider mon arme.
A fleur de peau, Oscar Pistorius s’est à nouveau effondré durant l’audience, mais ses larmes n’ont pas ému le procureur.
Pistorius (larmoyant) : Ma vie est en jeu ; je pèse chaque mot que je prononce devant vous.
Procureur (énervé) : Mais Reeva est morte à cause de ce que vous avez fait. Donc, s’il vous plait, écoutez mes questions et dites-nous la vérité au lieu de penser aux conséquences pour VOUS !
Ce contre-interrogatoire musclé pourrait durer plusieurs jours.