Le Darfour, c’est depuis plus de dix ans des images de massacres, de cases brûlées, d’affrontements intercommunautaires dont les résultats se comptent en milliers de morts. Le Tchad, qui était en conflit hier avec le Soudan, est devenu aujourd’hui facilitateur entre les tribus du Darfour.
Idriss Déby, qui a regroupé les cinq tribus de l’ouest du Soudan dans son village, salue leur engagement à ne plus se faire la guerre : « La paix des braves que vos avez signée aujourd’hui n’est pas la victoire d’une tribu sur une autre. Elle est la victoire de la région du Darfour sur elle-même. La victoire du Soudan sur le démon de la haine et de la division. »
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Pour l’heure, on n’en est qu’à un engagement. Mais pour l’opposant soudanais Hassan al-Tourabi, le cas des tribus du Darfour peut servir d’exemple à un Soudan, qui fait face à des problèmes de toutes parts : « Au Soudan il y a des problèmes à l’est, et on doit projeter un exemple ici au Darfour pour que tout le monde essaie de trouver la voie de la paix nationale pour le Soudan, pour développer la démocratie », a-t-il fait valoir.
Autre défi pour le régime de Khartoum : faire la paix avec les mouvements rebelles avec lesquels les négociations de paix traînent depuis plusieurs années.