Mercredi, la majorité des participants à l’atelier sur le Darfour faisaient le pied de grue dans les couloirs de l’hôtel de luxe qui accueillait les débats. Les dirigeants de l’Armée de libération du Soudan et du Mouvement pour la justice et l’égalité étaient en effet enfermés dans une salle, d’où ils ne sortirent qu’en début de soirée, trop tard pour pouvoir tenir une cérémonie de clôture officielle.
Cette longue discussion entre Minnie Minaoui et Djibril Ibrahim a-t-elle permis de faire progresser la situation ? Leurs déclarations d’intention au premier des trois jours d’atelier étaient positives, et ils ont finalement confirmé leur volonté d’aller de l’avant. Non-signataires de l’accord de paix paraphé en avril dernier, ils ont assuré vouloir aider à la recherche d’une solution durable.
Dix ans de conflit
Mais accepteront-ils de se mettre bientôt autour d’une même table avec les autorités de Khartoum, qui n’étaient pas conviées cette semaine à Addis Abeba ? Le conflit au Darfour a démarré il y a maintenant dix ans, et le processus de paix avance à petits pas.
Prudente, l’équipe de médiation des Nations unies et de l’Union africaine n’a pas révélé quelles pourraient être les prochaines étapes. Mais déjà, en août dernier, une réunion similaire s’était tenue en Tanzanie avec les mêmes perspectives encourageantes. Peine perdue puisque les violences continuent malgré tout dans la région.