Pas de discours, pas de grande déclaration, juste une petite phrase alors que président Zuma était en campagne, dimanche, dans la région du Cap : « Je ne suis pas coupable et je ne rembourserai pas pour des travaux que je n’ai pas demandés. » Comprendre : une piscine, un enclos à bétail et un centre pour visiteur.
Dans son rapport, la médiatrice de la République avait jugé excessives les dépenses pour améliorer la sécurité de la résidence privée du chef de l’Etat. Elle avait toutefois exonéré M. Zuma, indiquant de pas avoir de preuve qu’il avait lui-même sollicité certains travaux d’ordre privé. Elle l’avait simplement accusé d’avoir violé le code éthique qui l’engage à veiller aux dépenses publiques et recommandé qu’il rembourse certaines dépenses.
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Jacob Zuma s’est donc engouffré dans la brèche. Il n’a pas demandé de piscine, n’était pas au courant qu’on lui en construisait une, et donc, ne remboursera pas. Le président est allé jusqu'à dire que certains de ces travaux ne lui plaisaient pas, notamment les barreaux aux fenêtres qui lui rappellent son séjour en prison à Robben Island. Une petite phrase bien placée à six semaines des élections.