Afrique du Sud: le scandale de Nkandla prend des tournures parodiques

Le scandale de la résidence privée du président Jacob Zuma, Nkandla, n'en finit plus de faire des remous. Après les critiques de l'opposition, des voix dissidentes s'élèvent au sein même de l’ANC, le parti au pouvoir. Sur internet, une chanson parodique fait fureur.

Pour rappel, plus de 16 millions d’euros ont été dépensés pour améliorer la sécurité de la résidence du chef de l’Etat. Selon un rapport de la médiatrice de la République, certains travaux n’ont rien à voir avec sa sécurité puisqu'ils incluaient la construction d'une piscine.

L’opposition s’est bien entendu emparée du scandale. Cette semaine, c’est au tour de membres de l’ANC que des voix se sont faites entendre, avec successivement, l’ancien président de la République, Thabo Mkeki, Georges Bizos, ami de Nelson Mandela et avocat de l’ANC, le ministre à la Présidence Trévor Manuel. Dernier en date à s'exprimer : Ronnie Kasrils, ancien ministre des Services de renseignements. S’exprimant sur une radio locale, il a été très sévère vis-à-vis du parti au pouvoir.

D'une manière plus décalée, depuis quelques jours, les déboires du président sont chantés, avec une version très sud-africaine du célèbre morceau Gangnam style, signée d'un Sud-Coréen. La chanson a été rebaptisée Nkandla style, du nom de sa résidence.

Vu 45 000 fois le premier jour, vendredi, le tube aux paroles acerbes fait le tour du net :

Le scandale de sa piscine payé par les contribuables, l’avion de ses amis millionnaires qui atterri sur une base militaire, la célèbre douche pour ne pas attraper le virus du sida, tout y passe. Personne ne sait pour l’instant qui est derrière ce tube. Ni l’ANC, ni le gouvernement n’ont encore réagi. Mais à six semaines des élections, cela ne saurait tarder.

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