Maroc-France: une visite ministérielle pour un début de réchauffement

La visite à Rabat du ministre français à l'Économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a marqué ce lundi 17 mars un début de réchauffement dans les relations entre la France et le Maroc. Les relations entre les deux pays ont connu le mois dernier une crise inattendue après que le directeur du contre-espionnage marocain a été convoqué par un juge d'instruction lors d'une visite officielle à Paris.

À Rabat, Benoît Hamon a rencontré son homologue marocaine, mais aussi le président du Conseil économique et social marocain. Le ministre à l’Économie sociale et solidaire doit visiter des projets financés par le microcrédit. Avec ses coopératives d'habitants, d'agriculteurs, de pêcheurs, le Maroc connaît déjà l'entreprise sociale et solidaire.

En France, le secteur représente 10 millions d'emplois et 10 % du PIB. Et pour le socialiste Benoît Hamon, c'est un modèle solide : « [L’entreprise sociale et solidaire] est plus résistante à la crise, en raison du modèle qui les oblige à rapatrier une part obligatoire de leurs bénéfices dans l’entreprise. L’entreprise est plus durable, elle a une espérance de vie plus longue. Elle crée en outre des emplois qui ne sont pas délocalisables. »

Ces deux jours de visite officielle sont une façon pour le ministre français de montrer que, malgré les incidents récents, l'heure est toujours à l'échange. « Le partenariat que nous avons avec le Maroc est un partenariat d’exception, avec la volonté de ces deux pays de bâtir des stratégies communes qui vont au-delà des questions économiques et commerciales, qui sont des échanges politiques, culturels, sociaux. Ils demandent beaucoup de soin. C’est la raison pour laquelle le ministre des Affaires étrangères a reconnu des dysfonctionnements. Ce que nous souhaitons, c’est que la coopération redevienne pleine et entière dans tous les domaines », a encore déclaré Benoît Hamon.

Si la visite du ministre constitue une première étape dans le réchauffement des relations entre le Maroc et la France, tout n’est pas encore réglé entre les deux pays.

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