Cette fois, les migrants subsahariens sont arrivés en plusieurs vagues. A l'aube, un premier groupe a tenté de passer en force le poste-frontière, tandis qu'un autre se lançait à l'assaut des grillages barbelés, un kilomètre plus loin. Un troisième groupe a rebroussé chemin, en voyant que les autres avaient échoué, puis un dernier groupe est revenu en courant un peu plus tard, mais en vain.
Combien étaient-ils ? Difficile de le dire avec précision. « Ils étaient exceptionnellement nombreux », confie un responsable associatif de la région. La préfecture de Tanger parle de 1 600 individus, ce qui constituerait le groupe le plus important de ces dernières années.
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Personne n'a réussi à entrer dans Ceuta. Du côté des migrants, avant de tenter sa chance l'un d'eux avait confié à RFI ne pas croire aux promesses d'intégration au Maroc. Et puis la rumeur s'est répandue qu'un pays occidental avait lancé un appel à la main d'œuvre africaine.
Du côté des autorités marocaines et espagnoles, c'est toujours l'approche sécuritaire qui est privilégiée. Les unités des deux pays ont repoussé l'assaut de mardi. Madrid a dépêché une nouvelle unité anti-émeute de la Guardia Civil, tandis que Rabat a renforcé son dispositif. Mais la situation est encore loin d'être sous contrôle.