Patrice Réal a reçu plusieurs balles à la poitrine, selon des sources médicales. Il est mort sur le coup. Ses assassins, dont on ne sait rien, lui ont tiré dessus alors qu'il était dans sa voiture avec son chauffeur.
Cet homme de 49 ans assurait, selon nos informations, la sécurité de l'équipe envoyée en Libye par l'entreprise française Ideal Medical Project Engineering, pour installer de nouvelles unités de soin au BMC, le plus grand hôpital de Benghazi.
Berceau des islamistes d'Ansar al-Charia
L'équipe, selon des habitants de Benghazi, a entamé sa mission dans la ville en novembre 2013. On ignore pour l'heure le motif du meurtre, mais ce n'est pas la première fois qu'un Français est visé à Benghazi. Le docteur Jean Dufriche, qui avait un poste de coopérant à l'hôpital BMC, a échappé à une tentative d'assassinat en juillet. Il a quitté le pays depuis, comme d'autres Français qui ne se sentent plus en sécurité dans la ville, devenu l'un des berceaux des islamistes d'Ansar al-Charia.
L'organisation est soupçonnée d'avoir organisé l'attaque et l'incendie du consulat américain de Benghazi qui a coûté la vie de l'ambassadeur Chris Stevens en septembre 2012.
Chaque semaine, Benghazi voit son lot de kidnappings, de voitures piégées, d'attaques contre des commissariats, ils visent le plus souvent des magistrats et des responsables de l'appareil sécuritaire libyen.
→ A (RE)LIRE : La peur chez les chrétiens de Benghazi après sept meurtres