Lundi, les boutiques ou encore les écoles étaient fermées à cause des combats. Ce mardi, elles le sont à cause de la grève. Certaines dérogations ont toutefois été mises en place par la ville. Les stations-service, les hôpitaux, les pharmacies, l'aéroport et le port fonctionnent, tout comme les boulangeries.
Cet arrêt de travail est en fait un appel à la désobéissance civile de la part des autorités de Benghazi, fatiguées par ces violences. Le conseil local veut faire pression sur le gouvernement accusé de faiblesse vis-à-vis de ces groupes armés. Benghazi exige que le pouvoir central règle le problème de ces mouvements issus de la révolution, qui ont acquis beaucoup d'armes et de pouvoir, et qui aujourd'hui sont hors de contrôle.
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Les responsables politiques de la ville tentent également de mettre en place une médiation entre Ansar al-Charia, et l'armée. Ils demandent aux deux camps de s'asseoir autour d'une table.
Pour l'instant le calme semble revenu à Benghazi, mais une reprise des affrontements n'est pas à exclure. Ansar al-Charia est, en effet, le plus puissant groupe jihadiste du pays et dispose d'éléments dans d'autres villes de l'Est comme Ajdabiya, Ras Lanouf ou encore Derna. Des miliciens se déplaçant en direction de Benghazi auraient, par exemple, été stoppés sur la route de Syrte, selon le Libya Herald.