La sécurité en Afrique, enjeu de la visite de Hollande au Nigeria

Le président français, François Hollande a entamé jeudi 27 février une visite de deux jours au Nigeria. Il doit notamment participer à une conférence internationale sur la sécurité, la paix et le développement en Afrique à l'occasion du centenaire de l'unification du pays. Il est le seul chef d'Etat occidental à avoir fait le déplacement.

François Hollande est arrivé en début d’après-midi de ce jeudi dans la salle de conférence d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, accompagné du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il est donc le seul chef d’Etat occidental présent et il est l’invité d’honneur de son homologue Goodluck Jonathan.

Dès son arrivée, il s’est exprimé pendant une quinzaine de minutes devant un parterre de chefs d’Etat, notamment ouest-africains. Etaient présents : Ellen Johnson Sirleaf, la présidente du Liberia, le Béninois Boni Yayi, le Burkinabè Blaise Comparé, Mohamed Issoufou du Niger, ou encore Ibrahim Boubacar Keïta du Mali et Idriss Déby du Tchad. A noter, un absent de marque : Paul Biya, le président camerounais qui n’aurait pas répondu à l’invitation après des tensions récentes dans les relations avec le Nigeria.

Dans son discours, François Hollande a abordé plusieurs points : les questions de développement, de croissance, de coopération militaire. Il a évoqué l’Afrique comme étant « le continent de demain, mais qui peut être entravé par l’instabilité ou l’insécurité, et nous avons des responsabilités ».

Il a rappelé en ce sens l’intervention au Mali, ainsi que celle en Centrafrique comme un soutien à la démocratie et aux peuples. Et dans cette logique, le chef de l’Etat français a répondu à l’appel du président nigérian pour la mise en place d’une coopération permettant de lutter contre le terrorisme.

Soutien de la France dans le « combat » contre Boko Haram

« Votre combat est aussi le nôtre, a dit François Hollande, et nous serons toujours prêts à vous apporter notre soutien politique, mais aussi notre concours à chaque fois qu’il sera nécessaire ». François Hollande s’est engagé à former 20 000 soldats africains chaque année, mais il n’a pas donné de précisions supplémentaires sur les mesures concrètes qui seront prises.

Le président français a ensuite eu des entretiens bilatéraux avec Omar Bongo, le président gabonais et le Tchadien Idriss Déby, sur la Centrafrique. Deux autres avec le président du Niger Mahamadou Issoufou et le Malien Ibrahim Boubacar Keïta sur le Sahel mais rien n’a filtré sur la teneur des discussions.

Une conférence de presse conjointe du président nigérian Goodluck Jonathan et de son homologue français, François Hollande devait avoir lieu en fin de journée, mais elle a finalement été annulée.

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