Le cessez-le-feu a été brisé au petit matin hier mardi par une offensive coordonnée des rebelles sud-soudanais sur trois différents points d'entrée de Malakal. Tout au long de la matinée, une source humanitaire citée par l'AFP faisait état d'intenses combats et d'une très grande attaque en périphérie de la ville survolée par l'aviation, pour couvrir la réponse de l'armée.
Selon son porte-parole, même si les combats se poursuivaient en fin d'après-midi, les rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar ne contrôlaient pas encore la totalité de Malakal. Mardi, l'armée se disait même certaine de pouvoir chasser complètement les rebelles. Pourtant dans la soirée, il était encore impossible de déterminer de façon indépendante qui du gouvernement de Juba ou des rebelles contrôlait cette ville stratégique, capitale de l'Etat pétrolier du Nil supérieur dans le nord-est du pays.
Pas de remise en cause des négociations
Depuis la mi-décembre et le début des combats entre l'armée loyale du président Salva Kiir et la rébellion de son ancien vice-président limogé en juillet, une trêve avait été signée le 23 janvier, après deux semaines de négociations à Addis-Abeba. Il s'agit là de sa plus sérieuse violation.
Pour autant, ces nouveaux affrontements ne semblent pas remettre en cause le second round de pourparlers entamé dans la capitale éthiopienne. Selon le porte-parole du gouvernement, la délégation gouvernementale a même reçu pour instruction « de continuer » à discuter.