En exercice de juillet 1994 à août 1995 dans un gouvernement d'union nationale, l’opposant Faustin Twagiramungu n'a pas vraiment soutenu l'accusé mais il a voulu faire passer un message politique en rappelant que les Tutsis ont également été responsables d'exactions.
Il n’est pas venu défendre l’accusé car « il le connaît peu. De nom, seulement », dit-il et surtout, il ne sait pas quel rôle a pu jouer Pascal Simbikangwa avant et pendant le génocide. Il semble même s’en moquer.
« Il appartiendra au tribunal de le trouver noir ou blanc », a-t-il dit avant d’affirmer qu’il n’avait pas connaissance du fait qu’avant 1992, on appelait Pascal Simbikangwa, le tortionnaire à roulettes.
« Je n’ai jamais entendu parler de cela. Sincèrement. Je n’ai pas entendu parler de ce tortionnaire actif. Et je vous dis, pas plus tortionnaire que les gens que vous n’accusez pas ; qui ont tué les gens dans la préfecture de Byumba, de Ruhengeri depuis 1990 et qui continuent de le faire aujourd’hui », a ajouté l’ancien Premier ministre rwandais.
Ainsi et par conséquent, si Faustin Twagiramungu est venu témoigner devant la Cour d’assises, c’est seulement pour livrer un message politique à savoir : pas de réconciliation possible au Rwanda tant que l’on ne jugera que des Hutus et que la justice sera à sens unique.