Certains mineurs ont refusé de sortir de peur d’être eux aussi arrêtés. Ils seraient originaires du Mozambique, du Zimbabwe et du Lesotho. Lundi, les autorités lâchaient des prospectus dans le puits pour les prévenir que l’entrée va être scellée dans les prochaines semaines.
Pour David van Wyk, chercheur auprès de la Bench Mark Foundation, ces mineurs sont souvent des gens très pauvres venus « squatter » ces terrains abandonnés et qui survivent en exploitant ces mines illégalement : « Beaucoup de gens qui occupent ces terrains abandonnés sont d’anciens mineurs de mines qui ont fermé. Il y a des dizaines de milliers de mineurs en Afrique du Sud qui sont sans emploi. Ils occupent ces terrains et exploitent les mines de manières artisanales, soit des mines à ciel ouvert ou des mines souterraines. C’est dangereux parce que les sols autour de Johannesburg sont calcaires et beaucoup de ces puits abandonnés sont remplis d’eau. Et puis vous avez également beaucoup de secousses sismiques dans la région de Johannesburg et des tremblements de terre souterrains qui provoquent des chutes de pierres. En plus, il n’y a aucun contrôle des poussières, il n’y a pas d’air frais. Beaucoup de mineurs développent des problèmes de peau, et sur le long terme des cancers et autres maladies ».
Près de 6 000 mines illégales en Afrique du Sud
Ces mines illégales sont d’anciennes concessions qui ont été abandonnées par leurs propriétaires quand elles n’ont plus été rentables. Ils en existent près de 6 000 dans le pays et elles posent un vrai problème de sécurité.
« D’après la législation sud-africaine, ceux qui détiennent des mines sont sensés les fermer correctement et nettoyer les sites de manière à ce qu’ils ne puissent pas être exploités illégalement par la suite. Mais souvent, dès que les mines ne sont plus rentables, les grosses compagnies les vendent pour ne pas avoir à les fermer. De petites compagnies les achètent et quand elles n’arrivent plus à rentabiliser ces mines, et qu’elles n’ont pas l’argent pour les fermer correctement, elles disparaissent », détaille David van Wyk.