Parmi les huit candidats, il y a d'abord les favoris comme Catherine Samba-Panza. Incitée à se présenter par les associations féminines, cette femme d’affaires, maire de Bangui, a su se tenir éloignée des luttes de clans. Non marquée politiquement, son nom revient dans la bouche des anti-balaka mais aussi des ex-Seleka et des diplomates étrangers que son profil rassure.
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Autre candidat de poids, Jean Barkès Gombé Ketté. Cet ancien maire de Bangui est parfois considéré comme le plus « boziziste » de tous. Dans le carré de tête également, Désiré Kolingba. Ce fils d’un ancien chef d'Etat est soutenu par une partie de l'ex-Seleka. Même s'il n'est pas plébiscité par la communauté internationale, il peut capitaliser sur son nom et compte aussi de nombreux alliés.
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En revanche, le nom de l'autre fils de président, Sylvain Patassé, est moins cité. Il faudra aussi compter avec Faustin Takama, haut fonctionnaire international et sur un ex-candidat du RDC à la présidentielle, l'homme d’affaires Emile Nakombo.
Viennent ensuite les candidats outsiders car moins connus : Regina Konzi-Mongo, professeur d'anglais à l'étranger, et le chirurgien, ancien recteur d'université, Mamadou Nestor Nali.
Cette liste a été publiée hier, et les principaux représentants des diverses tendances politiques et sociales du pays se sont exprimés à l'Assemblée pour guider les membres du Conseil dans leur choix. Notre envoyé spécial a assisté aux derniers débats du Conseil avant ce scrutin.
Par ailleurs, c'est également ce lundi que l'Union européenne doit donner son feu vert à l'envoi d'une force européenne de 500 soldats dans le pays pour épauler les troupes françaises de l'opération Sangaris et les militaires africains de la Misca.