Dans leur lettre ouverte de protestation adressée au gouvernement, les ONG soulignent que la torture est pratiquée en tout temps et en tout lieu. Elle est même banalisée. « Les citoyens subissent des actes cruels et inhumains, témoigne Céphas Germain Ewangui, président de la Fecodho. Nous avons des dossiers très accablants, non seulement des gens torturés ont subi des vrais sévices corporels, mais parfois cela a entraîné mort d’homme sans que les auteurs ne soient punis. Et nous disons que c’est inadmissible. »
Réagissant aux affirmations de la Fecodho, Philippe Ongagna, directeur général des Droits humains et des libertés fondamentales au ministère de la Justice et des droits humains relève que les ONG sont toujours dans la dénonciation au lieu de participer à l’édification d’un Etat de droit.
« Affirmations excessives »
Il juge leur déclaration excessive : « Je dis qu’il s’agit là d’une affirmation véritablement excessive. De telles affirmations relèvent véritablement de l’excès. C’est une manière assez dangereuse de présenter les choses. »
En 2013, l’Observatoire congolais des droits de l’homme, une ONG non affiliée à la Fecodho, affirmait qu’au Congo, la torture était devenue systématique.