Pour son comité de soutien, Marcel Ntsourou est en danger de mort derrière les barreaux. Son porte-parole Romain Bedel Soussa demande qu'un médecin, que la Croix-Rouge et son avocat puissent lui rendre visite : « Nous connaissons le système, on peut l’empoisonner. Nous savons que Ntsourou porte sur lui une balle et cette balle doit être extraite. Le pouvoir peut le garder en vie ou le tuer, si on n’agit pas ».
Maître Amédée N'Ganga avait défendu Marcel Ntsourou dans l'affaire des explosions de Mpila. A l'époque, numéro deux des renseignements, il avait écopé de cinq ans de travaux forcés avec sursis. Selon l'avocat, ses déboires visent à protéger les vrais responsables de la catastrophe : « Ce n’est pas une justice à laquelle on peut donner un quelconque crédit. C’est encore une manipulation pour détourner l’attention du peuple pour ignorer, oublier l’affaire du 4 mars ».
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Benjamin Toungamani remonte lui à 1999, à l'affaire du Beach. Pour le président de la plateforme contre la corruption, Marcel Ntsourou doit vivre pour pouvoir livrer ses secrets : « Nous avons besoin de Marcel Ntsourou. Nous avons besoin de sa vérité. La vérité de monsieur Ntsourou va nous permettre d’éclairer le problème du Beach. Et le problème du Beach va permettre à l’unité congolaise de se faire ».
Depuis qu'il est incarcéré, Marcel Ntsourou a été dégradé, puis radié de l'armée. Raison officielle : « Manquement à l'obligation de réserve, faute contre l'honneur et la discipline militaire ». Ses proches estiment que ce n'est que le début du châtiment qui guette le désormais ex-colonel.