Congo-Brazzaville: l’avocat du colonel Ntsourou s’inquiète du sort de son client

Arrêté le 16 décembre au terme d’une fusillade autour de son domicile en plein centre-ville de Brazzaville, et transféré six jours après à la maison d’arrêt, le colonel Marcel Ntsourou, ancien numéro deux des renseignements, n’a toujours pas vu son avocat, Maître Hervé Ambroise Hervé Malonga. Ce dernier s’est inquiété de la situation de son client, hier vendredi 27 décembre, lors d’une conférence de presse, interpellant les autorités et les parlementaires.

De tous les avocats qui ont défendu le colonel Marcel Ntsourou lors du procès sur l’affaire des explosions de Mpila, maître Ambroise Hervé Malonga est le seul qui s’est prononcé pour défendre l’officier depuis les événements du 16 décembre. Il se dit inquiet pour son client qu’il n’a toujours pas vu : « Depuis cette date, je n’ai jamais obtenu le permis de visite, je n’ai pu voir mon client. Mais par des personnes interposées, j’ai pu me faire une idée de ce qu’il était devenu. J’ai appris qu’il avait reçu une balle au pied. »

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Maître Malonga rappelle aux autorités que le Congo a ratifié des textes internationaux en matière de protection des droits de l’homme et interpelle les parlementaires : « Nous avons ratifié des engagements internationaux. Au niveau de l’Assemblée, les députés devraient réagir devant cet état de fait. Dans un pays qui se dit un pays de droit, peu importe ce que vous reprochez à quelqu’un, la personne a le droit de choisir un avocat, la personne a le droit de parler à son avocat. »

Le procureur de la République a prévenu que le colonel Marcel Ntsourou doit répondre de ses actes. Il a écrit à maître Malonga, lui demandant de se présenter à son bureau le 31 décembre avec le mandat par lequel l’officier le désigne comme son conseil.

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