« C'est une violation flagrante des procédures, des droits de l'homme et une preuve supplémentaire d'un acharnement ». Maître Malonga ne décolère pas après plusieurs échecs pour voir Marcel Ntsourou dans sa cellule.
Depuis son arrestation à la mi-décembre, l'avocat n’a pu le voir qu’une fois depuis son arrestation, c'était le 28 décembre. « Il allait mal. Il avait toujours une balle dans la jambe », explique-t-il. Maître Malonga a ensuite voulu lui rendre visite de nouveau afin de s’assurer qu'il soit soigné. Il s’est donc présenté à la maison d'arrêt le 1er, le 2 et le 3 janvier, essuyant chaque fois un refus des autorités pénitentiaires.
Le procureur et l'avocat se renvoient la balle
« Le procureur m'a délivré un permis de communiquer, j'ai donc le droit de le voir. C'est inadmissible », s'exclame l'avocat. Il a désormais reçu le renfort de ses confrères maîtres Ibouanga et Nkounkou, pour défendre l'ex-numéro deux des renseignements, sous le coup d'une procédure de crime flagrant.
Le procureur répond aux critiques. « S'il y a un permis de communiquer, impossible de refuser une visite. Ses avocats mentent », déclare André Oko Ngakala. « Ils font du chantage et de l'amalgame. Ils doivent choisir entre faire de la politique, ou faire leur métier », indique le procureur qui ajoute que sa porte leur a toujours été ouverte. Maître Malonga a lui promis de faire une nouvelle tentative aujourd'hui dimanche pour voir son client.