Cela faisait plusieurs mois qu'ils dénonçaient des conditions de détention particulièrement difficiles. Interdits de visite familiale ou d'assistance juridique, les détenus seraient également, selon la confrérie, privé de soins médicaux et entassés par dizaines dans des cellules surpeuplées et insalubres.
Depuis hier, les partisans de Mohammed Morsi jeté en prison par le nouveau pouvoir égyptien ont décidé de cesser de se nourrir afin d'attirer l'attention sur leur sort.
Une répression sans précédent
Dans un message publié sur internet, les Frères musulmans annoncent qu'au total ce sont 450 détenus qui participent au mouvement. Parmi eux se trouveraient plusieurs des hauts dirigeants de la confrérie, à l'instar de Khairat al-Chater, l'adjoint du Guide suprême des Frères musulmans, de Mohammed Beltagi, ancien député ou d'Essam al-Haddad, ancien conseiller de Mohammed Morsi.
Depuis le 3 juillet et l'intervention de l'armée égyptienne, plusieurs milliers de partisans du président déchu ont été arrêtés. Une répression sans précédent pour les Frères musulmans, qui ont annoncé leur intention de boycotter le 15 janvier prochain le référendum sur la nouvelle Constitution.