Personne ne sait quand l’élection de l’Assemblée constituante libyenne aura lieu. Mais la date n’est pas ce qui inquiète le plus le président de la Commission électorale. Pour Nouri al-Abbar, le principal défi de cette élection est la sécurité.
Les centres d’enregistrement et de vote, pour la plupart dans des écoles, ont été l’objet de menaces, en particulier dans trois villes : Benghazi et Derna à l’est, et Syrte dans le centre. « Il y a deux semaines environ les bureaux de Syrte ont été attaqués, explique Nouri al-Abbar. A Benghazi quelques centres ont été visés par des explosions et aussi dans la ville de Derna. Le ministère de l’Education a peur d’ouvrir les centres dans des villes comme Derna. Il n’y a pas de forces gouvernementales qui puissent protéger les élections. »
Rapprochement avec les religieux
Certains groupes extrémistes rejettent les élections qui, selon eux, ne sont pas conformes à la loi islamique. La Commission électorale a donc décidé de s’allier aux autorités religieuses. « L’autorité religieuse va lancer une fatwa, poursuit le président de la Commission électorale, un avis religieux, pour montrer l’importance de l’élection. Et avec le ministère des Affaires religieuses aussi nous essayons d’utiliser le discours religieux pour encourager les gens à participer. »
Le jour de l’élection, chacune des trois régions libyennes devra élire 20 candidats. Cette « Commission des 60 » sera alors chargée de rédiger la nouvelle Constitution libyenne.