Selon le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, cette force aura un rôle dissuasif contre les extrémistes hostiles au personnel étranger.
Le feu vert du Conseil survient dans un contexte dégradé en Libye, notamment pour les diplomates.
Début octobre, l'ambassade de Russie avait évacué son personnel après l'attaque de son bâtiment par des manifestants. Par ailleurs, l'attentat contre la représentation française, en avril, avait entraîné soit un renfort de la sécurité des chancelleries occidentales, soit un retrait partiel.
Selon une source onusienne à Tripoli, cette unité était réclamée depuis plusieurs mois comme conséquence du climat général, de la faiblesse des forces libyennes mais aussi de la protection de la Mission d’appuie des Nations unies en Libye, jugée insuffisante. Or, les contraintes budgétaires et administratives avaient retardé le projet.
Sur les 235 hommes, la moitié environ seront des gardes armés et les autres gèreront la logistique et l'administration interne.
Tous seront cantonnés dans les locaux de la mission à Tripoli pour protéger les infrastructures, les deux cents employés et pour gérer une évacuation éventuelle.
A part une bombe lancée contre un convoi l'an dernier, la Manul dit ne pas avoir reçu de menaces récentes.
Même si la mission subit régulièrement des dégradations contre ses véhicules ou encore des insultes dans la rue, « C'est la routine pour nous », confie une source.