Cela fait presque quatre mois jour pour jour que les terminaux d’exportation pétrolier sont bloqués dans l’est de la Libye.
Pourtant, la semaine dernière les annonces s’étaient succédées. Toutes affirmaient que la réouverture aurait lieu le 15 décembre. Peine perdue, Ibrahim Jadhran, le directeur du bureau politique de la région de Cyrénaïque et principal responsable du blocage depuis le 17 août, a annoncé dimanche que les terminaux resteraient fermés.
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Il avait pourtant déclaré la semaine dernière qu’ils rouvriraient le 15 décembre mais à 3 conditions : l’ouverture d’une enquête sur les ventes de pétrole, la mise en place d’un comité de représentants des 3 régions libyennes pour la vente et une répartition plus équitable des revenus pétroliers.
Mais dimanche, il a affirmé que ses demandes n’avaient pas été entendues par le gouvernement, et que ses hommes continueraient à bloquer les terminaux jusqu’à nouvel ordre.
La Libye ne produit actuellement plus qu’environ 250 000 barrils par jour (b/j), alors qu’elle avait quasiment retrouvé ses niveaux d’avant guerre soit 1,6 million b/j. Le manque à gagner depuis début 2013 approcherait les 6 milliards d’euros.
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