Créer les conditions du retour des exilés, c’est l’une des réclamations du FPI depuis le début de l’année dans le cadre du dialogue direct avec le pouvoir ivoirien. Quelles étaient les demandes du FPI ce jeudi ? Le vice-président du parti chargé de la Défense et de la sécurité, Michel Amani N’Guessan : « Il y a la question de la libération des maisons. Lorsque nos frères vont retourner, il faut qu’ils retrouvent leur maison complètement libérée. En plus, certains sont sous mandat d’arrêt. S’ils arrivent, ils peuvent être arrêtés. Nous avons souhaité que tout cela disparaisse de notre vocabulaire, mandats d’arrêt, arrestations ».
Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur a apporté quelques éléments de réponse : « Sur la libération des domiciles occupés, il y a un instrument géré par le ministère de la Défense qui, aujourd’hui, travaille à libérer les maisons qui sont occupées. Les mandats d’arrêt sont l’affaire de la Justice. Ce que je vous dis, c’est que les orientations du président sont claires : personne ne sera arrêté à l’aéroport ou à la frontière dans le cas d’un retour ».
La rencontre d’hier s’est déroulée en l’absence du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, en tournée dans la région de Bouna où il a été détenu pendant plus de deux ans. Il n’a pas pu tenir son meeting à Doropo, d’où est originaire l’ex-commandant de zone Issiaka Ouattara dit Wattao. L’accès à la localité a été empêché par des jeunes, certains munis d’armes blanches, malgré la présence des forces de l’ordre et des casques bleus de l’Onuci.